26 avril 2018

Les tribulations d'un photographe (professionnel!) en recherche (perpétuelle!) d'identité.

Comment devenez-vous photographe professionnel? Tout simplement en étant payer pour prendre des photos! Une question simple qui amène une réponse simple(tte)... Car être photographe qui gagne en partie ou en totalité son pécule n'est pas vraiment une profession légitiment et légalement reconnue dans la plupart de nos sociétés tout comme être chauffeur de taxi d'ailleurs dont les deux métiers partagent certaines similitudes.

Vrai qu'on peut suivre une formation académique sur la photographie avec divers degrés d'approfondissement théorique et pratique. Mais de ces écoles peu d'élèves sortant en feront une carrière tout comme dans mon champs personnel original d'études universitaires qui était les sciences économiques. Donc tous les chemins peuvent nous propulser comme une ou un "pro" du déclic, c'est assez vraisemblable et vécu par plusieurs du domaine photographique.

Depuis la fin de mon enfance, le visuel m'a toujours fasciné. Journaux, magazines, cahiers et livres illustrés, télévision, cinéma autant de média que j'ai dévoré pour enrichir mon imagerie et mon imagination. Certains croient en la puissance des mots, avec raison assurément, moi je crois en la puissance des images. Et je suis né durant l'épopée de l'explosion visuelle médiatique. Mon univers s'est peuplé d'images fortes sur l'actualité, sur les arts, sur le cinéma. Par la suite il ne fut pas étonnant que j'ai voulu participer à l'élan créateur d'illustrations de mon temps et de ma génération.

Un premier pas vers la renommée! ....
(Source photo: Wiki)
Et la lumière fut!
Mes premières aventures en photo ont débuté avec un appareil Kodak Brownie Hawkeye,une donation d'une tante attentionnée. Ce modèle utilisait des films (argentique) de format 620 en rouleaux semblables à l'actuel 120-220 et mes premiers pas furent réalisés en noir et blanc. Le Brownie Hawkeye avait un obturateur d'un seul temps de pose, 1/30 sec si mes souvenirs sont exacts, et merveille des merveilles une pose B pour une longue exposition. Son viseur optique reflex centré (!!!!) était un triomphe d'approximation tant en terme de netteté que de cadrage. Pas de mise au point ni de choix d'ouverture du diaphragme. Compte tenu de la poignée minimaliste du boitier sans courroie il fallait garder l'appareil en main de façon permanente ce qui en soi est une excellente habitude à prendre pour un futur photographe. L'avance du film était manuelle et le positionnement pour la pose suivante basée sur l'apparition du numéro dans la fenêtre arrière rouge foncée au dos de l'appareil. L'insertion du rouleau de film était une autre technique à maitriser dès le départ. Il ne reste presque rien de mes premières oeuvres de cette époque sauf quelques clichés sauvés par ma très chère maman, paix à son âme et à sa dévotion pour ses quatre fils turbulents.



Un trek prémonitoire en 1971...
Nick Nolte (re: le film culte Under Fire) peut aller se rhabiller car dès mon secondaire III j'avais entrepris dans le cadre d'un cours de géographie, un projet de docu-photo socio-dénonciateur de l'exploitation anti-environnementale d'une carrière au mont Saint-Bruno (aujourd'hui un parc protégé) situé en banlieue de la rive-sud de Montréal.


Nous étions deux inconscients à franchir les clôtures et à affronter les dangers de l'inconnu pour obtenir nos images révélatrices avec un Minolta Autopack 126 et du film diapositive. De cette expédition est né un premier court diaporama socio-critique sur musique de Jethro Tull (de leur album Benefit peu connu en ces temps et emprunté à mon frère ainé) et diffusion publique... en classe. Étonnamment notre professeur avait apprécié (la musique probablement)!




Argus Cosina STL1000 / 50mmF1.7 + un peu de culot!
Les championnats mondiaux cyclistes de Montréal en 1974
(Un premier "réflex" avec l'Argus Cosina STL 1000)
L'été 1974 s'achevait avec une rentrée scolaire "cegepienne " après une période estivale lucrative attribuable à un travail d'été subventionné par le gouvernement canadien. Fort de ce pécule j'en ai profité pour me procurer mon premier appareil 35mm reflex doté de son objectif dit normal de 50mm et quelques menus autres accessoires. Ce sera l'amorce d'une longue série d'achats et de reventes d'appareils photographiques qui peuplent encore mon univers aux désespoir de mon entourage rapproché. Armé d'un tel outil photographique sophistiqué (pour l'époque) le monde m'attendait!

Et voilà le travail des pros avec accréditation:
Remarquez le synchronisme des deux images!
( Source: Cycling Week Web site )

Entretemps, le monde n'ayant pas encore reçu la nouvelle de ma promotion matérielle, un ancien confrère de classe tout aussi féru de photographie et même équipé d'une chambre noire m'offrit de l'accompagner aux Championnats mondiaux cyclistes qui avaient lieu à Montréal cette année-là et comble de bonheur puisque la soeur de celui-ci avait un appartement situé sur le rue Édouard-Montpetit face aux tribunes d'honneur,  nous avions un accès privilégié entre autres à la ligne départ-arrivée. Alors ce fut mon premier reportage sportif en noir et blanc et ayant pour seule optique mon objectif de 50mm. Par contre j'étais en excellente condition physique et mes jambes m'ont servi de télé-photo et de grand angulaire à la fois avec un zeste parfois d'audace il faut le dire. Nous avons assisté à la finale sur route et aussi invraisemblable que cela peut sembler j'ai réussi le cliché de la victoire du grand champion belge Eddie Merckx au fil d'arrivée en plus d'un certains nombres d'images, ma fois, très pertinentes.

Après cette épisode je ne doutais plus de ma capacité à devenir un grand photographe. Malgré cette confirmation céleste les portes de la renommée ne se sont pas ouvertes instantanément les contacts auprès des grandes agences me manquant. Ah quelle occasion perdue pour UPI, Reuther, AFP, Associated Press, Magnum et j'en oublie...

Une accréditation tombée du ciel! 1987
L'aventure du photo-reportage en sport automobile
Mon obsession photographique s'est poursuivi après ces débuts fulgurants au gré des études et des différents boulots subséquents. Mais chaque année je ne manquait jamais l'occasion d'assister au Grand de Prix automobile de formule 1 de Montréal avec un billet d'admission générale et beaucoup d'imagination pour réaliser quelques clichés intéressants. En 1987 la formule 1 fera l'impasse à l'escale montréalaise mais les nombreuses courses de soutien s'y tiendront tout de même. Qu'à cela me tienne je serai du rendez-vous mais arrivé trop tôt le matin aucun guichet de la billetterie n'était encore ouvert. Par contre j'aperçois que la roulotte d'accréditation déborde de reporters en attente et là, un fusible a sauté dans mon cerveau et je me suis présenté très digne et sérieux parmi tous ces journalistes dûment mandatés. Résumons-nous car cet aspect de l'histoire serait trop long mais oui j'ai obtenu une pleine accréditation pour le weekend et j'ai pu mitraillé mes sujets à volonté et à proximité. Mais après ces trois jours d'euphorie qu'allais-je faire de tout ce matériel? Eh bien une audace en suit une autre et j'ai proposé le tout au plus beau magazine canadien de sport automobile du temps, Formula. Et son éditeur course m'a convoqué et sélectionné 4 images parmi mon corpus pour ensuite me proposer des accréditations pour le reste de la saison canadienne.

Cette période de pige pour différentes publications canadiennes de sport automobile s'est poursuivi jusqu'en 2001. Elle fut une très grande école pour le photo reportage sur le terrain dans toutes sortes de conditions imaginables et des conséquences heureuses et exaltantes mais aussi des moments de doutes et de résilience. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter ce lien: Flash Memories from an autosport photographer (1987-2001) with Daniel M

Même après 25 ans + certaines de mes photos (un peu délavées!) sont toujours exposées
au stade olympique de Montréal
La sagesse de mon père et sa petite annonce traumatisante 1988-1994
Daniel M au pays des fonctionnaires (syndiqués!) du déclic
Malgré mes succès de pigiste reporter en sport auto, je restais sur la touche pour le reste. C'est alors qu'en revenant d'une journée blanche en mai 1988, une petite offre d'emploi découpé par mon père provenant du quotidien La Presse et déposée subtilement sur ma table de travail allait bousculer mon cheminement hasardeux. En effet le regroupement des fédérations sportives et de loisir du Québec, RLQ, se cherchait un photographe corporatif de remplacement et n'écoutant que ma proverbiale effronterie je me suis présenté illico à leur direction des communications. Bien m'en pris car suite au départ soudain de l'ancienne récipiendaire de ce poste idyllique, le directeur des communications cherchait un intérimaire à disponibilité immédiate. Le tout fut réglé promptement et je fus tout de même sélectionné pour participer au groupe final des 10 candidats pour ensuite gagner cette permanence.

Mon lieu de travail était situé au stade olympique de Montréal, siège social de toutes ces fédérations. Bureau, studio, laboratoire représentaient notre base et j'allais aussi sur le terrain pour toutes sortes d'assignations. Ce fut une période effervescente mais au combien extraordinaire. Six années qui ont représenté un siècle de découvertes, d'expériences et d'émulation professionnelle et personnelle. Merci Papa!

Conférencier, animateur, saltimbanque!
La fin des temps doux ou l'enfer du "freelance" 1994-1997
Les joies non-partagées de la pige en photographie ou les douze travaux d'un "jobbeux" de l'image
Au gré des coupures au gouvernement du Québec et de l'abolition du ministère du loisir, de la chasse et de la pêche, le service de l'audiovisuel du regroupement fut aboli et par le fait même entraina ma sortie abrupte du stade et de mon rêve éveillé. J'ai bien tenté de me replacer dans l'édifice gouvernemental mais la plupart des autres services audiovisuels des ministères et autres organismes publics ont subi le même sort peu enviable. Restaient momentanément des mandats épisodiques et de plus en plus espacés de pige auprès d'organismes et de fédérations qui m'encourageaient du fait de leurs moyens aussi réduits durant cette période de déclin de la richesse collective.
La pige n'était pas et n'est toujours pas un univers rassurant car tout se déroule au jour le jour et les succès d'hier ne sont pas garants des contrats de demain.
En fait pour plusieurs photographes la fin des années quatre-vingt-dix et la venue de l'ère numérique Internet ont marqué la fin de l'apogée de l'ère des grands reportages illustrés par le déclin graduel de la presse écrite, magazines inclus. L'intérêt de l'auditoire se portant ailleurs, les grands décideurs des média ont détourné leur priorité de l'information factuelle vers le divertissement.

Il faut survivre: de représentant à directeur commercial comme quoi la photo mène à tout!
Le recyclage d'un photographe SEF (Sans Emploi Fixe) 1997-2017
Le mot devenant à la mode, il a fallu procéder à mon recyclage! Car la condition de photographe Sans Emploi Fixe (SEF) n'est pas vraiment viable tant matériellement que psychologiquement. Alors grâce à un ami fidèle même à travers toutes mes virages professionnels, j'ai pu me transformer en véritable agent-représentant dans le secteur de la distribution d'équipement photographique. Samsung, Mamiya, Leica, Bushnell et d'autres faisaient partis de mon portfolio à l'intention de notre nombreuse clientèle commerciale et institutionnelle. Plus tard en cherchant à mieux me fixer et ne plus voyager professionnellement je suis devenu directeur commercial jusqu'à très récemment. Dans tous ces différents postes mon expérience comme photographe me conférait une crédibilité très pratique auprès des clients et je gardais tout de même le contact avec le milieu photographique.

Retour au plaisir sans contrainte 2017 +
C'est aujourd'hui!
2017 a marqué l'arrêt de mon cheminement professionnel traditionnel. Aujourd'hui je profite de ce retrait pour me ressourcer. Et jusqu'ici l'expérience est intéressante car elle comble certaines omissions de mon parcours sinueux. Comme par exemple ce modeste blog-photo où l'écriture au quotidien rejoint l'illustration, un exercice qui m'a toujours attiré tout comme le journalisme et le travail de chroniqueur. C'est un des grands avantages actuels de l'Internet par l'accessibilité de son canal presque gratuit de diffusion jusqu'ici. Et les sujets ne manquent pas dans cette blogosphère en pleine ébullition malgré que son audience soit plutôt dispersée.
Il est difficile de qualifier dans leur perspective tous ces évènements parfois chaotiques qui ont peuplé mon parcours personnel de photographe. Certains semblent appartenir à un passé révolu même incompréhensible pour certains. Mais leur proximité intellectuelle ou psychologique en font des moments instantanés toujours présent dans mon esprit et, je l'espère, dans celui de quelques autres. Sommes-nous toujours inspirants malgré la course effréné de l'évolution humaine? Telle est la question philosophique de tout être pensant qui recherche sa parcelle d'éternité.

Daniel M
Avril 2018

P.s. Être photographe? Un métier ou une passion messianique! Car la question continue de se poser depuis Niepce et Daguerre: comment devenir photographe "professionnel" ? En fait c'est une illusion en soi car avant de photographier il faut d'abord illustrer son propos. Et la photographie n'est somme toute qu'une autre forme d'écriture comme la plume, le pinceau ou le clavier...

Anecdotik: Plusieurs se rappelleront cette photographie de Ryan Kelly du Daily Progress de Charlottesville, Virginie USA qui a fait la une de plusieurs sites de nouvelles. Cette image saisissante fut prise par Kelly pendant sa dernière journée comme photo reporter permanent au journal. Compte tenu du contexte très incertain de son travail au Daily Progress il entamait un virage professionnel complet deux jours plus tard (pour un emploi chez un brasseur!). L'ironie voulut qu'il gagna le Prix Pulitzer 2018 in Breaking News Photography huit mois plus tard.


09 avril 2018

L'appareil photo numérique en mode d'apprentissage: le coté verso de la photo


Il y a un paradigme à désirer un appareil photo qui
 réussit à tout faire sans grande intervention de son
 utilisateur et un outil qu'il faut apprendre à maitriser
 pour en explorer les possibilités. Mode P ou mode M?
De nos jours la recherche de l'appareil photo numérique idéal tend à colorer fortement toute critique d'utilisateur(e) vis-à-vis tous les produits offerts par les différents fabricants d'équipement de prises de vues. Ergonomie, interface, réactivité, versatilité sont devenus avec d'autres les maitres mots de tous ceux qui peuplent notre blogosphère avec ses grandes vedettes jusqu'aux plus modestes tâcherons de l'analyse des produits.

De fait toute perspective-critique quelle qu'elle soit contient sa part de vraisemblance (vérité ou non). Un peu comme un Photo Advisor auquel il faut maintenant lire entre les lignes pour en extraire les éléments qui nous serons utiles dans la constitution de notre propre opinion. Alors je me suis posé la question de l'effort d'adaptation ou plutôt de l'absence de celui-ci que beaucoup de photographes ont tendance à négliger dans la connaissance et l'usage de leur équipement.

Dernièrement je consultais un compte rendu détaillé sur le modèle Panasonic Lumix G85 qui a suscité un questionnement de la part d'un de ses lecteurs et j'ai constaté l'incapacité de répondre de l'auteur qui avouait qu'il n'avait plus ce matériel à sa disposition. Bien sûr nous ne pouvons pas tout savoir mais comme j'avais ce modèle d'appareil en main j'ai pris la peine de l'explorer de nouveau pour trouver la façon de faire nécessaire pour adapter l'appareil au besoin spécifique de ce lecteur ... j'ai transmis ce petit savoir sur ce forum.

Tout ça pour dire comment les interfaces des appareils d'aujourd'hui sont complexes et prévoient de multi-usages adaptés à l'utilisateur. En contrepartie ce dernier(e) doit investir dans l'apprentissage de l'appareil pour approfondir ses connaissances théoriques et pratiques. Mais voilà nous en sommes rendu dans la civilisation du tout inclus avec un niveau d'effort intellectuel minimaliste. Il serait impensable de revoir les aspects fondamentaux d'outils de base comme un marteau, des ciseaux ou une scie, de même que pour le pinceau ou la spatule du peintre ou encore le clavier de l'écrivain. Nous admettons très bien la nécessité de son utilisateur(e) à expérimenter et à apprendre à en maitriser les subtilités techniques pour les adapter à nos besoins. Dans cette perspective l'appareil photo n'est pas différent de ces autres outils de création. Sa maîtrise technique passe aussi par l'apprentissage de son fonctionnement, de ses limites et de son adaptabilité.


Sujet, composition, instant choisi, autant de paramètres qui dépendent l'auteur plutôt que de son appareil

Certes il y a toujours lieu de raffiner et de rendre plus sophistiqué un outil quel qu'il soit. Nous sommes dans un monde de questionnement et d'évolution et notre curiosité génétiquement inscrite nous pousse constamment à cette démarche d'amélioration. Mais au départ il faut comprendre la base ou le raisonnement initial qui a amené l'invention  de cet outil. L'appareil photo a été inventé comme un capteur d'imagerie instantané (et plus tard animé). Les supports se sont raffinés au fil des générations d'appareils pour atteindre un degré de sophistication assez unique même si d'autres surprises nous attendent dans l'avenir. La notion de "voir", de choisir un moment et d'interpréter une image photographique sont tous des éléments créatifs qui sont d'abord l'apanage de notre propre vision et de notre raisonnement. Pour matérialiser le tout sur éventuellement un support plus permanent à partager, nous utilisons la technique photographique mais celle-ci ne peut en aucun cas se substituer à l'exercice physique et intellectuel d'origine du choix photographique.

Il ne faut pas oublier la finalité de l'oeuvre photographique: sa diffusion ...
 fut-elle personnelle, intime ou même publique!
Alors que faut-il en déduire en regard des outils photographiques actuels? Que leurs possibilités techniques sont telles aujourd'hui qu'il est rare qu'on puisse les exploiter à leurs limites. Et que même dans ce cas extrême il reste toujours l'option non négligeable de s'adapter à une situation et de proposer une variante créatrice. Par exemple pour la photographie d'un sujet en action on peut proposer la technique du filé (panning) ou du flou volontaire. C'était vrai au temps de l'argentique, c'est encore vrai en ces temps numériques! Car en création de toute chose il y a une part d'effort à investir. Il ne faut pas devenir des fonctionnaires du déclics et reproduire des schèmes stéréotypés qui n'on aucune pérennité.

Depuis les débuts du numérique et au fois franchi les affres de son enfance nécessaire, les appareils photo sont devenus de formidables outils d'expression dont on mesure encore mal toutes les possibilités tant les frontières techniques imposés par l'ancien support argentique ont littéralement explosé. Il faut prendre le temps d'explorer ces nouveaux outils et en extraire la puissance technique. Ils sont ingénieux, très versatiles mais aussi complexes et demandent de leur utilisateurs une étude plus approfondie que simplement une prise en main rapide et expédiée. Les maitriser c'est s'offrir le plaisir de créer une oeuvre photographique unique et personnelle.